Prêt relais : 10 réponses claires aux questions que tout le monde se pose
- Grégory Bégiac
- il y a 3 jours
- 5 min de lecture
Acheter un nouveau logement avant d’avoir vendu l’ancien : un vrai casse-tête pour de nombreux propriétaires ! Le prêt relais se présente comme la solution idéale pour débloquer cette situation, mais il soulève aussi de nombreuses interrogations.
Comment fonctionne-t-il ? Est-ce risqué ? Quelles sont les conditions à respecter ? Dans cet article, on passe en revue toutes les questions que tout le monde se pose sur le prêt relais, pour t’aider à avancer sereinement dans ton projet immobilier.

Sommaire
Qu’est-ce qu’un prêt relais exactement ?
Comment fonctionne un prêt relais ?
Quelles sont les conditions pour obtenir un prêt relais ?
Combien peut-on emprunter avec un prêt relais ?
Quelle est la durée d’un prêt relais ?
Quel est le taux d’intérêt d’un prêt relais ?
Peut-on cumuler un prêt relais et un prêt immobilier classique ?
Que se passe-t-il si l’ancien bien ne se vend pas ?
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un prêt relais ?
Quelles alternatives existent au prêt relais ?
Qu’est-ce qu’un prêt relais exactement ?
Le prêt relais est un crédit temporaire accordé par une banque pour permettre à un propriétaire d’acheter un nouveau bien immobilier avant d’avoir vendu l’ancien.
En clair, c’est un financement transitoire : la banque avance une partie de la valeur estimée du logement à vendre (généralement 70 %), ce qui libère rapidement des liquidités.
C’est une solution pratique pour éviter de passer par une location intermédiaire, mais elle implique de bien anticiper la vente de son bien actuel.
Comment fonctionne un prêt relais ?
Le principe est simple : la banque réclame 2 estimations de professionnels ( agents immobiliers ou négociateurs de notaire ) pour effectuer sa pondération de 70% pour la mise en place du prêt relais.
Cet argent sert d’apport pour acheter son futur logement. Lorsque l’ancien bien est vendu, il est obligatoire de rembourser le prêt relais en une seule fois grâce au produit de la vente. Pendant la durée de ce prêt, le client ne paie que le coût de l’assurance, ce qui allège ces mensualités.
C’est donc un crédit qui est différé dans le temps avec le remboursement des intérêts ainsi que le capital lors de la vente du bien ( en une seule fois ).
Quelles sont les conditions pour obtenir un prêt relais ?
Pour obtenir un prêt relais, les banques exigent plusieurs garanties : un bien actuel mis en vente à un prix cohérent avec le marché, une situation financière stable : revenus réguliers, taux d’endettement raisonnable, épargne résiduelle.
Combien peut-on emprunter avec un prêt relais ?
Le montant d’un prêt relais correspond en général à 70 % de la valeur estimée du bien à vendre. Par exemple, si votre logement vaut 300 000 €, vous pouvez obtenir 210 000 €.
La banque applique une décote de sécurité, pour anticiper une éventuelle baisse du prix de vente réel. En revanche, si tu as déjà signé un compromis, le prêt peut monter jusqu’à 90 % du prix prévu dans l’acte.
Quelle est la durée d’un prêt relais ?
La durée est courte : en général entre 12 et 24 mois maximum. Cette période est censée laisser assez de temps pour vendre son ancien bien immobilier. Passé ce délai, si son bien n’est toujours pas vendu, la banque peut exiger le remboursement immédiat ou convertir son prêt relais en prêt amortissable classique, souvent moins avantageux.
Quel est le taux d’intérêt d’un prêt relais ?
Le taux d’un prêt relais est généralement un peu plus élevé que celui d’un prêt immobilier classique, car le risque pour la banque est plus important. En moyenne, il se situe autour de 3.5 % selon le contexte du marché et du profil des clients.
Peut-on cumuler un prêt relais et un prêt immobilier classique ?
Oui, et c’est même très fréquent. On appelle cela un prêt relais adossé : le prêt relais sert à avancer une partie de la somme et est couplé à un prêt immobilier classique pour compléter le financement.
Pendant la période de chevauchement, on peut donc avoir deux crédits en parallèle : on paie les assurances du prêt relais et les mensualités du prêt classique jusqu’à la vente de son ancien bien.
Exemple concret
M. et Mme X souhaitent acheter une nouvelle résidence principale au Mans pour un montant de 381 000 €, auxquels s’ajoutent 30 000 € de frais de notaire, soit un total de 411 000 €.
Ils disposent encore d’un capital restant dû de 123 391 € sur leur bien actuel. La valeur de ce logement a été estimée à 270 000 € par deux professionnels. La banque applique alors la pondération habituelle de 70 %, ce qui leur permet d’obtenir un prêt relais de 189 000 €.
Le coût global de leur projet immobilier s’élève donc à :
411 000 € (nouvelle maison + frais de notaire)
+ 123 391 € (capital restant dû) = 534 391 € au total.
Grâce au prêt relais de 189 000 €, ils devront compléter avec un prêt immobilier classique de 345 391 €.
Que se passe-t-il si l’ancien bien ne se vend pas ?
C’est le principal risque du prêt relais. Si le bien ne trouve pas preneur avant la fin du prêt, on doit quand même rembourser le capital dû. Cela peut obliger à brader son bien ou à recourir à un nouveau crédit pour racheter le prêt relais, souvent à un taux moins favorable.
Certaines banques proposent des prêts relais « sécurisés », qui garantissent un rachat partiel si la vente échoue, mais ces offres restent rares.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un prêt relais ?
Le gros avantage, c’est la fluidité : on achète sans attendre, on évite les déménagements multiples et on gagne du temps. En revanche, les inconvénients sont réels : taux d’intérêt plus élevés, risque financier si la vente tarde, et pression psychologique liée aux délais.
Le prêt relais est un bon outil… à condition d’avoir une stratégie de vente réaliste et un bon accompagnement.
Quelles alternatives existent au prêt relais ?
Plusieurs solutions existent : le prêt achat-revente (qui regroupe l’ancien et le nouveau prêt en un seul crédit), le prêt personnel ou encore un apport temporaire via un épargne mobilisée (type PEL, assurance-vie).
Certaines banques proposent aussi un crédit « relais sécurisé » avec une garantie de rachat. Chacune de ces alternatives a ses contraintes, mais elles peuvent rassurer si la perspective de ne pas vendre rapidement t’inquiète.
Conclusion
Le prêt relais peut être un formidable accélérateur de projets immobiliers, à condition d’en comprendre les mécanismes et d’en mesurer les risques. Chaque situation étant unique, il est crucial de se faire accompagner par un courtier spécialisé qui saura monter un dossier solide et négocier les meilleures conditions.
En se posant les bonnes questions — et en connaissant les réponses — on peut aborder son projet d’achat-vente en toute sérénité.
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